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Photo du rédacteurMarie Fiscus

Bibliothèque de Richelieu.

Dernière mise à jour : 12 avr. 2021

Une bibliothèque dotée d'un fort patrimoine tant architectural qu'historique.




La Bibliothèque du site Richelieu située dans le deuxième arrondissement de Paris, a subi bien des transformations avant d'apparaître telle que nous la connaissons aujourd'hui.

C'est en 1721, qu'elle va prendre possession de l'emplacement actuel. L'ancien palais Mazarin fut remis "entre les mains" de Bignon par l'arrêt du 14 septembre 1721, pour y loger la bibliothèque du Roi.

Il y avait cependant des différents assez marqués, entre la vision esthétique et décorative d'un architecte majeur comme Robert de Cotte qui laissera au XVIIIe siècle sa patte et son style Louis XV et une vision plus synthétique et utilitaire de l'abbé Jean-Paul Bignon.

"Comme si les livres dont il seroit rempli, n'étoient pas une décoration aussi convenable à des sçavans, que des tapisseries, des tableaux, ou d'autres ornemens de peinture et de sculpture [...]. Nous n'avons besoin que de maroquin rouge, l'uniformité des reliures ne faisant qu'augmenter la décoration d'une Bibliothèque."



(1)

L'abbé Bignon envisageait une enfilade de galerie qui logerait la multitude d'ouvrages et faciliterait ainsi la circulation du public.




Bibliothèque royale tu seras.

«La Bibliothèque du Roy sera composée de six belles galeries avec six salons ».

Il faudra reconnaître en Bignon, un bibliothécaire visionnaire et soucieux des qualités d'un tel édifice et désirant apporter une renommée mondiale pour une institution majeure telle que la Bibliothèque royale.

Il l'organisera en départements et va poursuivre la politique d'acquisition de documents de ses prédécesseurs.  Il aura à coeur de faire entrer tous les ouvrages importants de l'Europe savante. Il sensibilisera et facilitera l'accès à la bibliothèque aussi bien aux savants, qu'aux simples curieux de passage.


L'âge d'or selon Bignon.


L'abbé Jean-Paul Bignon tiendra sa charge de bibliothécaire jusqu'en 1741, avant de la laisser à son neveu Jérôme IV.

Jérôme IV ne sera bibliothécaire du roi que de 1741 à 1743. Il sera suivi par Armand Jérôme Bignon (1743 à 1772) et enfin par Jérôme-Frédéric Bignon de 1772 à 1784.

Il sera dit qu'ils ne déméritèrent pas concernant leur travail mais n'auront pas le génie de Jean-Paul Bignon. Ils sauront faire leur devoir mais sans les vues de leur prédécesseur.


Fin d'un règne.

« L'abbé Jean-Paul Bignon tiendra sa charge de bibliothécaire jusqu'en 1741».


(2)




La dernière ère de la bibliothèque royale finira avec Jean-Charles Pierre Lenoir, ancien lieutenant général de police sous Louis XVI qui prendra sa charge de bibliothécaire du roi en 1784 jusqu'en 1789.


Malgré des ambitions et des projets de restructurations du bâtiment, notamment avec l'architecte Etienne-Louis Boullée, les campagnes pamphlétaires qui vont s'opérer tout au long de ses années à la tête de la bibliothèque en raison de grandes dissensions avec le personnel de l'établissement, finiront par avorter son travail avant son exil en juillet 1789.


Suivra encore Louis Lefèvre d'Ormesson de 1789 à août 1792, avant la fin de la monarchie.



La Révolution française.


Si la Révolution française va sonner le glas de la bibliothèque royale et mettre en sommeil la charge de bibliothécaire, c'est bien en cette période que l'idée de bibliothèque nationale est en train de naître.

Les confiscations révolutionnaires vont permettre à la bibliothèque de s'enrichir de fonds de prestige, comme les bibliothèques des émigrés, des princes, les bibliothèques privées de Louis XVI, Marie-Antoinette ou de Madame Elisabeth.


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Ces acquisitions toujours plus nombreuses vont poser de sérieux problèmes en matière de place. Le XIXe siècle va donc élaborer une modernisation nécessaire pour répondre aux besoins urgents d'agrandissement.

L'année 1858 ouvre une page nouvelle avec une commission dirigée par Prosper Mérimée qui rédige un rapport sur les modifications à opérer dans l'organisation de la Bibliothèque impériale.


Et l'architecte choisi n'est autre que Henri Labrouste qui aura en charge la reconstruction de certains bâtiments et laissera ainsi son nom à la salle célèbre aujourd'hui pour abriter le département des Estampes et de la photographie.














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(1) Thomas Talbot Bury, la Cour d'honneur sous la Monarchie de Juillet, 1831, gravure. BnF

(2)Etienne-Louis Boullée, Vue intérieure de la nouvelle salle projetée pour l'agrandissement de la bibliothèque du Roi, 1785, gravure. BnF.

Sources : Richelieu, Quatre siècles d'histoire architecturale au coeur de Paris et le site de la BnF.

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