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Il faut bien le reconnaître, mais les expositions que proposent les Archives Nationales sont toujours des expositions de grande qualité, avec une scénographie longuement réfléchie qui procure au spectateur une plongée directement frontale.

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Rien ne semble laissé au hasard, et cette exposition La Police des Lumières ne déroge pas à la règle. Dès les premières minutes, vous êtes immergés dans une ambiance parisienne du XVIIIe siècle. Les bulles sonores qui sont proposées tout au long du parcours apportent une touche ludique et facilitent cette plongée au coeur même du système policier de cette période.

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Les nombreux documents proposés à travers l'exposition révèlent tous les rouages internes de ce système extrêment complexe et puissant de l'Ancien Régime.

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L'exposition interroge le spectateur sur les différents corps de métiers de la police et son rôle au sein de la population. Elle régule, surveille ce peuple parisien prêt à s'enflammer à tout moment.

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On découvre par la même occasion tout un processus de rationalisation de la police et de son administration par les différents lieutenants généraux de police sensibles aux évolutions de leur temps.

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Sans être partisane, l'exposition nous amène à réfléchir sur les notions sociétales qui ont contribué à renforcer dans la seconde moitié du XVIIIe siècle les méthodes de la police. Il a fallu redéfinir dans leur ensemble suivant l'évolution des moeurs et des courants idéologiques, toute une mise en oeuvre d'une institution tendant à améliorer le sort de la population française malgré sa part obscure et ses paradoxes.

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Une exposition donc, de belle facture qui amène une réflexion profonde sur tout un système bien complexe.

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Je ne peux que vous conseiller de vous procurer le catalogue d'exposition qui prolonge cette dernière de manière éclairante et précise sur de nombreux documents présents.

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